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En 2024, OpenAI, célèbre pour ses innovations audacieuses dans le domaine de l’intelligence artificielle, envisage de métamorphoser son modèle d’affaires. Autrefois fondée comme une organisation à but non lucratif, il semble que OpenAI va se diriger vers une structure à but lucratif. Ce changement de cap est empreint de complexité et de questions légales, notamment sur son adéquation avec la législation californienne.
Une transformation sous la loupe de la loi californienne
Conformément aux textes juridiques de la Californie, la conversion d’une entité à but non lucratif vers une structure lucrative impose certaines obligations. Cela inclut la redistribution des actifs vers une autre organisation à but similaire. Dans le cas d’OpenAI, un potentiel endowment pour une fondation en faveur de la sécurité de l’IA pourrait se dessiner avec une valeur qui se chiffrerait en milliards.
- Redistribution des actifs : une obligation potentielle.
- Création d’une nouvelle fondation : une solution envisageable.
- Valeur estimée : environ 100 milliards de dollars pour l’entité lucrative d’OpenAI.
La question du contrôle demeure également centrale. Les interrogations persistent sur la relation de pouvoir entre OpenAI non lucratif et son homologue à but lucratif. Si le contrôle bascule vers cette dernière, cela pourrait initier la dissolution de l’entité non lucrative avec un transfert de ses ressources à d’autres organisations caritatives.
L’historique et les motivations derrière ce pivot
Ce n’est pas la première fois qu’OpenAI ajuste sa trajectoire économique. En 2019 déjà, un modèle intermédiaire, nommé “capped-profit”, avait été adopté. Ce dernier permit à l’organisation de capter davantage de capitaux afin de soutenir l’innovation en matière de calculs massifs dans le cloud et de recherche IA. Cette approche hybride visait à renforcer la mission humanitaire d’OpenAI tout en puisant dans des fonds plus importants.
- 2019 : adoption du “modèle capped-profit”.
- But : encourager innovation et percées technologiques.
- Objectif final : bénéfice de l’humanité grâce à l’IA.
Cependant, des organisations comme Public Citizen mettent en exergue le risque de s’écarter de l’objectif initial. Elles sollicitent même l’attention du procureur général D’Californie pour investiguer le maintien du statut d’OpenAI en tant que non lucratif, s’inquiétant que l’appât du gain l’emporte sur sa vocation d’origine.
Intelligence artificielle générale : un enjeu pour l’humanité
Outre la réorganisation interne et les enjeux légaux, se pose la question de l’IA générale (AGI), un objectif ambitieux d’OpenAI. Une AI si aboutie se doit de rester un atout public, s’accordent à dire de nombreux experts. Sa privatisation irait à l’encontre des fondements de l’institut qui prônent un usage du savoir au profit du plus grand nombre. Un principe qui résonne particulièrement au sein des débats sur l’avenir d’OpenAI.
- IA Générale (AGI) : conservée pour l’intérêt collectif.
- L’AGI en tant que patrimoine technologique : une préoccupation centrale.
L’évolution d’OpenAI ne relève pas uniquement de décisions financières, mais implique également des discussions éthiques et philosophiques sur l’emploi judicieux de l’intelligence artificielle. En pleine transition, la technosphère reste en attente, attentive aux prochaines étapes du géant IA. Ces dernières influenceront sans doute non seulement l’organisation mais également l’écosystème technologique global.
Alors que 2024 promet d’être une année charnière pour OpenAI, chaque joueur dans le domaine de l’intelligence artificielle observe attentivement ce moment stratégique, conscient des répercussions potentielles sur l’avenir technologique mondial.