Démarchage téléphonique : 92% des utilisateurs mobiles en souffrent en 2024

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Les appels et SMS non sollicités, véritables fléaux du quotidien, semblent s’immiscer de plus en plus dans les téléphones de nombreux utilisateurs. En 2024, une étude révèle qu’un impressionnant 92% des personnes interrogées ont reçu au moins un de ces messages indésirables au cours des trois derniers mois, avec une fréquence élevée pour 55% d’entre elles, qui en subissent quasiment chaque jour la nuisance.

Un enjeu majeur pour les opérateurs

Derrière ce raz-de-marée, c’est la question du démarchage téléphonique qui se pose, soulignée comme l’irritant principal pour 30% des sondés ayant eu des problèmes avec leurs opérateurs mobiles. De plus, 34% des personnes interrogées ont déjà été victimes d’usurpation de numéro au moins une fois par mois, augmentant ainsi le sentiment désagréable de voir leur espace personnel envahi.

  • Les appels commerciaux indésirables posent encore problème malgré des mesures de protection.
  • 11% des répondants subissent même ce phénomène quotidiennement.

Malgré ces désagréments, la situation ne cesse pas d’évoluer. La perception de la qualité de l’internet mobile, par exemple, s’est améliorée, enregistrant une baisse notable de 9 points des plaintes par rapport à l’année précédente. La moitié des utilisateurs déclarent avoir eu des problèmes avec leur fournisseur d’accès à Internet au cours de l’année, bien qu’on observe une diminution de quatre points comparé à 2023.

https://x.com/Indep_Senat/status/1907745653427490878

Les opérateurs mobiles en bénéficient également, avec une satisfaction client en hausse. Free mène la danse avec une note de 8,1 sur 10, talonné par Orange à 8, Bouygues Telecom à 7,8 et SFR fermant la marche avec 7,5.

Réglementations et solutions en voie de dynamiser la vigilance

Pour freiner l’engouement croissant des annonces intempestives, un décret, entré en vigueur le 1er mars 2023, balise clairement les conditions de démarchage. Désormais, ces pratiques sont limitées aux jours de semaine, de 10h à 13h et de 14h à 20h. Elles sont strictement proscrites les week-ends et jours fériés.

  • Le décret limite les sollicitations à quatre par mois par un même professionnel.
  • Un consommateur refusant un débit de ventes ne peut être recontacté avant deux mois.

Une violation de ces règles n’est pas sans conséquence et peut entraîner des amendes administratives sévères, allant jusqu’à 75 000 euros pour les individus et 375 000 euros pour les entreprises contrevenantes.

Pour les victimes d’abus, le service Bloctel représente un allié de choix. Il permet aux utilisateurs d’ajouter leurs numéros de téléphone à une liste d’opposition au démarchage, bien que certaines exceptions notables subsistent, notamment pour les contrats en cours ou les appels liés à des enquêtes d’opinion.

Apports technologiques pour une meilleure défense

Face à cette avalanche de sollicitations non désirées, les consommateurs ont aussi à leur disposition plusieurs outils technologiques afin de limiter l’impact de ce phénomène. Que ce soit sur les appareils Android ou iOS, diverses applications permettent de bloquer les appels et SMS indésirés, offrant ainsi une protection supplémentaire relativement efficace aux utilisateurs.

Un aspect notable est l’initiative législative récente. Une proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale le 27 janvier 2025 pourrait transformer la donne en exigeant le consentement préalable des consommateurs pour tout appel téléphonique commercial. Cette démarche proactive promet de renforcer la protection de la vie privée des individus.

Les nouvelles mesures montrent déjà des résultats encourageants, mais seul l’avenir dira si elles suffisent à éradiquer l’insistance commerciale qui agace tant d’utilisateurs. Avec l’évolution des technologies et des pratiques numériques, rester vigilant et informé demeure la meilleure défense contre ces prestations intrusives.

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