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The Babadook est devenu une pierre angulaire du cinéma d’horreur psychologique. Son atmosphère angoissante et son approche originale ont captivé un public international, transformant un film qui avait initialement manqué son entrée en Australie en un classique du genre.
De l’échec à la reconnaissance mondiale
Sorti en 2014, The Babadook est un film écrit et réalisé par Jennifer Kent et a fait ses débuts au prestigieux Sundance Film Festival le 17 janvier. Toutefois, sa réception en Australie n’a pas été des plus favorables, avec une sortie limitée dans les salles de cinéma le 22 mai de la même année. Cependant, au-delà de ses frontières, ce film a embrassé une destinée bien différente, amassant 10 millions de dollars de recettes alors qu’il avait été produit avec un budget modeste de 2 millions de dollars.
Le film a reçu plusieurs éloges pour ses choix artistiques. Les critiques n’ont pas tari d’éloges sur la performance des acteurs, particulièrement Essie Davis et Noah Wiseman, incarnant respectivement Amelia Vanek et son fils Samuel. À cela se sont ajoutées les récompenses prestigieuses obtenues, telles que le Meilleur Film, Meilleure Réalisation et Meilleur Scénario Original lors des 4e AACTA Awards.
- Le film explore des thèmes complexes comme le deuil et la solitude.
- Il s’aventure dans les profondeurs du subconscient en mêlant réalité et éléments surnaturels.
L’histoire bouleversante d’Amelia et Samuel
Au cœur de ce long-métrage se trouve la relation tumultueuse entre Amelia et son fils Samuel, une dynamique exacerbée par la perte tragique du mari d’Amelia, Oskar, décédé dans un accident de voiture pendant qu’il l’amenait à l’hôpital pour accoucher. Samuel, en quête d’explication à sa situation, découvre un livre pour enfants intitulé “Mister Babadook”, racontant l’histoire d’une créature à l’apparence sinistre, avec un visage pâle et des griffes acérées.
Cette découverte pousse Samuel à se plonger dans un monde d’imaginaire où il est obsédé par la créature. Alors que l’influence du Babadook grandit, Amelia, toujours en deuil, lutte contre ses propres démons. Son état mental se dégrade peu à peu, la transformant petit à petit alors qu’elle tente de faire face aux horreurs surnaturelles qui la hantent.
La montée en tension culmine lorsque Amelia doit enfin affronter sa douleur. Le Babadook, plutôt qu’un simple monstre extérieur, devient une métaphore de sa tristesse. Finalement, elle parvient à repousser l’entité dans leur sous-sol, retrouvant ainsi un semblant de paix.
- Les performances des acteurs sont saluées pour leur authenticité et intensité émotionnelle.
- L’approche unique du film évite les clichés du cinéma d’horreur traditionnel.
Un classique du cinéma d’horreur psychologique
The Babadook est souvent mis en parallèle avec d’autres chefs-d’œuvre du genre, tels que The Shining de Stanley Kubrick, grâce à sa capacité à flouter les frontières entre la réalité et le potentiel surnaturel. Ce film fascinant capture l’essence même de l’angoisse psychologique, transportant les spectateurs dans une expérience immersive où chaque détail porte un poids symbolique important.
La puissance narrative de The Babadook réside dans sa manière de transformer des peurs intimes et des émotions complexes en une histoire parfaitement adaptée à l’écran. Jennifer Kent propose non seulement une fenêtre sur les profondes douleurs d’Amelia, mais offre aussi une réflexion sur la parenté et la résistance humaine face à l’adversité.
- Le film capture brillamment l’ambiance angoissante avec des choix artistiques réfléchis.
- Mister Babadook a également acquis une nouvelle perception en ligne, devenant une icône queer et un mème apprécié.
Loin d’un simple film de divertissement, The Babadook défie les conventions en poursuivant une quête introspective et dramatique, ancrant fermement son statut de classique culte. Ses évocations habiles et sa capacité à provoquer des réflexions profondes sur la douleur personnelle en font un incontournable pour les amoureux de cinéma, des amateurs de frissons aux chercheurs de profondeur émotionnelle.