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Ubisoft est actuellement à l’aube d’une vaste mobilisation de ses employés, traitant des sujets aussi cruciaux que le retour en présentiel au bureau et la révision des conditions salariales. Cette situation tendue est montée en épingle par le syndicat STJV, qui n’hésite pas à rappeler les nombreux défis auxquels est confrontée l’entreprise.
Les raisons de la contestation
Le récent bras de fer entre les employés d’Ubisoft et la direction de l’entreprise est alimenté par plusieurs griefs principaux :
- Obligation de retour au bureau trois jours par semaine
- Insatisfaction face aux salaires stagnants
- Réclame d’une meilleure répartition des bénéfices
L’annonce faite par la direction d’imposer trois jours de travail au bureau chaque semaine dès le début de l’année 2024 a été perçue comme un ultimatum par de nombreux salariés. Ces derniers, ayant prouvé depuis plus de cinq ans leur efficacité en télétravail, voient dans cette décision une remise en cause de leur productivité et de leur engagement. À cet égard, le STJV a fermement redit que « les jeux existent grâce au travail des employés ».
Une série de grèves prévues
La situation a pris un nouveau tournant avec la préparation d’une grève massive prévue du 15 au 17 octobre 2024. Cette action fait suite à une précédente mobilisation, déjà organisée par le STJV en février, où pas moins de 700 employés avaient figuré parmi les grévistes. Cette tension prend une importance particulière, surtout à l’approche du lancement de jeux tels que Assassin’s Creed Shadows, dont la sortie a été reportée à février 2025.
Jean-Baptiste Capron, porte-parole du STJV, a exprimé clairement les revendications des salariés : ils demandent notamment un retour à une participation aux bénéfices à hauteur de 60 %. De plus, il a été souligné que la direction doit reconnaître les sacrifices et l’implication des employés au cours des dernières années pour le succès continu de l’entreprise.
Les négociations en cours
Les pourparlers entre les représentants du personnel et l’équipe dirigeante demeurent dans une impasse. Le chant de sirène des directives gouvernementales sur le retour au bureau n’ont fait qu’exacerber les tensions. Ubisoft a répondu qu’il était nécessaire de créer une “dynamique de collaboration” et a affirmé son engagement à améliorer les conditions de travail.
Le STJV, de son côté, réitère que les performances passées en télétravail ont prouvé la flexibilité et l’adaptation des salariés aux nouvelles méthodes de travail. Lors de sa dernière déclaration, le syndicat a souligné que « les salariés souhaitent conserver les avantages acquis et exigent une reconnaissance alignée sur les bénéfices colossaux de l’entreprise ».
Les impacts sur les projets en cours
Le climat d’incertitude actuelle pourrait avoir des répercussions directes sur plusieurs projets phares d’Ubisoft, notamment la très attendue mise à jour de Star Wars Outlaws. Depuis l’annonce des grèves, de nombreux joueurs ont manifesté leurs préoccupations concernant le déroulement des mises à jour prévues et la continuité des services en ligne.
Union et perspectives
Le STJV appelle à l’unité et à la solidarité au sein des équipes pour continuer à faire pression sur la direction. La résilience et la détermination des employés représentent une force indéniable. Mickael Guillemot, l’un des designers principaux de la franchise Assassin’s Creed, a déclaré : « Nous nous tenons soudés pour obtenir ce que nous méritons. C’est une question de respect et de valorisation de notre travail quotidien ».
Dans cette période critique, la voix des salariés semble plus forte que jamais. Ubisoft devra rapidement trouver une issue favorable à ces négociations pour assurer non seulement une paix sociale interne mais également la continuité de ses productions et la satisfaction de ses employés.