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Il y a presque quarante ans, le Macintosh Plus a été introduit, marquant un tournant dans l’ascension de la technologie domestique. Conçu par Apple en 1986, il représentait à l’époque une avancée remarquable dans la série des Macintosh, avec des caractéristiques devenues emblématiques de l’évolution informatique.
La machine était équipée d’un processeur 68000 cadencé à 8 MHz, un moteur suffisamment puissant pour ses tâches courantes, mais qui, de nos jours, semble dérisoire face aux performances hallucinantes des processeurs modernes qui mesurent la rapidité en GHz. Le chemin de données de l’appareil était double, capable de traiter des instructions sur 16 bits tout en manipulant des données sur 8 bits. Une conception qui peut paraître rudimentaire maintenant, mais qui était innovatrice à son époque.
Des choix techniques audacieux mais nécessaires
Le Macintosh Plus était pourvu de quatre logements pour barrettes de mémoire vive, qui utilisaient des modules SIMM à 30 broches, pouvant accueillir de 1 à 4 Mo de RAM. Cependant, ces barrettes devaient être installées par paires, et les configurations les plus simples de deux modules n’étaient pas valables avec des SIMM de 1 Mo à deux puces.
- Le système n’avait ni cache de premier, ni de second niveau
- Absence de Memory Management Unit et de Floating Point Unit, limitant ses capacités d’expansion en puissance de calcul
Le graphisme intégré de l’appareil offrait des résolutions modestes de 512 x 384 pixels, en échelle de gris, agrémentées d’un écran CRT mesurant 9 pouces de diagonale. Pour les nombreux utilisateurs de logiciels nécessitant des graphismes plus élaborés, ce rendu pouvait frustrer, même alors que la révolution graphique ne faisait que débuter.
Une indéniable nouveauté était cependant l’adoption du port SCSI DB-25 qui amenait la possibilité de connecter divers périphériques externes, créant ainsi un potentiel d’expansion pas encore imaginé par les fabricants concurrents de l’époque. Il était également équipé d’un lecteur de disquette magnétique de 800 Ko, une capacité qui, malgré son faible volume par rapport aux standards actuels, offrait une solution de stockage amovible et flexible pour l’époque.
Un bond vers l’innovation mémoire
Fait marquant, le Macintosh Plus a été un des premiers modèles à utiliser les modules de mémoire SIMM, remplaçant l’utilisation de mémoire soudée. Cela a facilité l’ajustement des capacités mémoire selon les besoins, même si ces améliorations devaient être faites par des techniciens spécialisés.
À l’opposé des ordinateurs modernes, le Macintosh Plus ne possédait pas de disque dur interne dans sa conception d’origine. Cela aurait pu constituer une limitation majeure, mais sa compatibilité avec des disques SCSI externes avait devancé une tendance forte de l’essor technologique qui insistait sur la modularité et la flexibilité d’utilisation.
Le Macintosh Plus se présentait dans un châssis compact où seuls le transformateur d’alimentation et la carte mère reposaient, consommant environ 60 watts et fonctionnant sur une connexion de voltage standard. Ceci le rendait compatible avec les infrastructures électriques domestiques, réaffirmant le concept d’accessibilité qu’Apple avait intégré à sa philosophie dès le lancement de la ligne Macintosh.
Héritage et persistance du Mac Plus
Bien que son introduction n’ait pas prévu de loger de disque dur, le système HFS (Hiéarchical File System) intégré dans ses 128 Ko de ROM transmettait aux utilisateurs la possibilité de jouir d’un système de fichiers intuitif, notamment commercialisé avec succès dans d’autres modèles ultérieurs d’Apple.
- Batterie de sauvegarde de l’horloge de 4,5 V
- Permet facilité de gestion des tâches temporelles
Si l’on devait comparer le Macintosh Plus à la technologie actuelle, il semblerait immédiatement dépassé, mais pour de nombreux férus de technologie, ce petit boîtier a jeté les bases du modèle personnalisable et extensible des ordinateurs contemporains. Explorer son architecture de façon rétroactive incite à apprécier cet esprit d’innovation qu’Apple perpétue en continuant de développer des solutions à la croisée de la technologie et de l’humanité.
